dimanche 28 avril 2013

Vidéo


Une petite vidéo pour avoir une très bon aperçu de l'exposition (par contre, si vous voulez garder la surprise de la découverte, ne cliquez pas dessus!).

samedi 27 avril 2013

Photo in situ!

Et voici deux photos de la robe dans l'exposition!




Au total, cette robe a nécessité 8 mètres de taffetas de soie bleu, 10 mètres d'organza de soie blanc, un mètre de lin pour la doublure, 3 mètres de coton blanc pour le jupon pour presque 120 heures de travail exclusivement à la main!

Je suis très contente d'avoir pu travailler sur ce projet, merci à Juliette Trey, le commissaire de l'exposition et à toutes les autres personnes qui ont pu le rendre possible.

Détails

Voici des photos de détails!







jeudi 25 avril 2013

Photos de l'intérieur

Une des principales caractéristiques de la robe à la polonaise est le système de retroussis qui créé trois pans dans le manteau de robe.

Polonaise présentée à l'exposition "Belles de mai" à Marseille.

Sur les estampes suivantes, le dos des robes est bien visible.

"Polonoise vue par derrière elle est de taffetas garnie de gaze, Sa coeffure est un bonnet moyen avec une barbe de gaze toute simple", Gallerie des Modes, 1780; MFA 44.1494

"Le Rendez-vous pour Marly", Moreau le Jeune, vers 1777, détail.

Il existe plusieurs techniques pour retrousser le manteau de robe. Il peut être fixe ou permettre de retrousser plus ou moins le bas de robe. Il peut être également visible: dans ce cas, un cordon est cousu à l'intérieur au niveau de la taille et on l'accroche sur un bouton à l'extérieur, en retroussant comme sur la photo ci-dessous:

Robe, Royaume Uni, vers 1775-1780, Victoria and Albert museum, détail du système de retroussi.


Ici un détail du manteau d'une robe à la polonaise du Kyoto Costume Institute, vers 1780, France. Le manteau est très retroussé.

Robe à la polonaise, Musée Galliera-Musée de la Mode de la Ville de Paris.

La méthode que je préfère est de coudre les cordons à l'intérieur du manteau à intervalles réguliers pour créer une jolie cascade de tissu. J'ai aussi déjà réalisé des polonaises avec des systèmes mobiles, mais j'ai préféré ici un système fixe, comme la robe est présentée en exposition, cela évitera les glissements intempestifs.



La fin du mystère de l'intérieur des polonaises!



mercredi 24 avril 2013

Le décor

Une fois la robe cousue, je me suis penchée sur les garnitures, qui donnent véritablement corps à la robe.  La version haute définition de la photographie du tableau m'a permis de m'approcher au plus près de ces décors.

Selon le Dictionnaire du costume de Maurice Leloir, les garnitures sont," en terme de mode, au XVIIIe siècle des bandes d'étoffe bordant toute la robe, entourant le décolleté, ayant leur largeur minima dans le dos, allant en s'élargissant jusqu'aux pieds et généralement plissées".
La Ruche est "une bande d'étoffe plissée ou froncée qui sert à accompagner et décorer une pièce de vêtement féminin, collerette, tour de cou et bonnet"; tandis que le falbala est une "bande d'étoffe plissée ou froncée, laissée libre d'un côté". C'est le volant en bas de la jupe.




J'ai donc cherché plus de photos de garnitures XVIIIe afin de m'inspirer et d’essayer de coller le plus possible aux garnitures de la robe représentées sur le tableau.

1774-93 Détail de robe à la française, Metropolitain Museum of Art, New York.

Détail de corsage, vers 1760, Musée de Londres.

Détail de manche sabot de robe à la française, 1765-75, Augusta Auctions

Détail d'une manche milieu XVIIIe, Digitalt Museum - Kjole

Détail de robe à la française, vers 1770, Victoria and Albert Museum.


Louis Rolland Trinquesse, La leçon de musique, détail.

J'ai réalisé quelques différents essais de pliage comme on peut le voir ci-dessous: plissé en Z, des plis plats et des fronces.


Au final, j'ai retenu le plus simple: un fil passé sur chaque bord, fronçant ainsi le tissu.


Cette partie a été la partie la plus longue du projet : j'ai du plisser et coudre sur les deux bordures toutes les garnitures de la robe : falbala, manchettes, tour d’encolure, ruchés. Au total, j’ai plissé plus de 55 m à la main !
 


mardi 23 avril 2013

Les manches

En ce qui concerne le montage des manches (les couturières savent combien cela peut être pénible!), j'ai essayé de suite les deux tutoriels publiés par Katherine et par Lauren (cliquez pour suivre les liens). Je n'ai malheureusement fait que deux photos, en tout début de montage:



dimanche 21 avril 2013

Reportage photo

Afin de publier des photos sur les réseaux sociaux et le site de l'exposition, le photographe du Château de Versailles est venu faire quelques photos pendant que je travaillais sur la robe.

Voici plus de photos du montage du corsage, avec l'assemblage de la doublure:





Merci à Christian Millet pour les photos, ainsi qu'à Maïté Labat, et à Juliette Trey! ;-)

Le montage 2

Après avoir coupé, j'ai cousu en assemblant avec la doublure en toile de lin selon une méthode pratiquée à l'époque.
J'ai essayé de faire un petit schéma:

En bleu, le taffetas, en beige, le lin, en rouge, les coutures. On assemble endroit contre endroit son tissu extérieur, on ajoute envers contre envers un côté de la doublure, comme sur la photo ci-dessous. On coud l'ensemble. 


 Ensuite, on rajoute la deuxième partie de la doublure, envers contre envers, en repliant la valeur couture un peu plus loin que la couture que l'on vient de faire, sur la doublure. On coud à petits points invisibles. Notez que si la première étape peut se faire à la machine, la seconde ne peut se faire qu'à la main.


 Ainsi, on obtient un intérieur tout propre, sans coutures ni valeurs couture visibles!


 J'ai ensuite fixé mes plis de la taille. Je ne pourrais pas dire exactement comment je procède puisque je procède un peu au feeling. Je replie mon tissu de façon symétrique comme sur la photo. J'espère que c'est assez parlant. J'obtient ainsi beaucoup de largeur de tissu repliée sur une petite surface.


Après avoir assemblé tout le corsage, voici la robe:




vendredi 19 avril 2013

Retour en arrière: le montage 1

Voici un dos de robe à la polonaise appartenant au musée Galliera-Musée de la Mode de la Ville de Paris:


Pour mieux comprendre la façon dont est faite le manteau de robe, un petit gros-plan:


Les flèches montrent que les pans du dos se poursuivent pour former la "jupe": en effet, une vraie robe à la polonaise, telle qu'on le conçoit en France, ne présente pas de couture à la taille. Cela est bien visible dans la zone "1".
En "2", les pans du milieu du dos se poursuivent pour former le pan du milieu appelé "la queue" (par opposition aux pans des côtés appelés "les ailes").
En "3", les retroussis qui peuvent se former de différentes manières.
Pour donner du volume au bas du manteau de robe, de grands plis plats sont formés au niveau de la taille '"4"), comme sur ce patron pris sur une robe à la polonaise du Victoria and Albert Museum par Nora Waugh ( Cut of women's clothes):

© Nora Waugh

J'ai commencé par couper la doublure (qui a servi de toile, comme déjà mentionné dans un billet précédent). J'ai ensuite coupé mon manteau de taffetas, assemblé mes coutures dos et côté. 

Je bâtis mes coutures, ce qui permet de "concrétiser" mes valeurs coutures et d'assembler mon taffetas et mon organza, afin de les traiter comme un seul et même tissu par la suite.

Posé sur le mannequin, on obtient cette chose étrange:



La suite plus tard!